Le chat du bibliothécaire T4 : Sinistre réputation by Miranda James & Miranda James

Auteur:Miranda James & Miranda James [James, Miranda & Miranda James]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2022-09-28T07:42:30+00:00

19

La réponse la plus évidente : Azalea protégeait quelqu’un.

Ou peut-être qu’elle avait vu quelque chose et qu’elle ne savait pas quoi en penser ni comment l’interpréter.

Je décidai d’adopter une approche légèrement différente.

— La personne qui a poussé Vera aurait-elle pu vous voir ?

Azalea secoua la tête.

— Je ne pense pas. Il faisait sombre là où j’étais, et je me suis collée contre la porte. Je ne voulais pas que l’on sache que j’étais là.

Pas d’hésitation. Bien.

— Après avoir entendu la chute de Vera, qu’avez-vous fait ? Racontez-moi encore une fois.

Elle me dévisagea en fronçant les sourcils. Je pensais qu’elle allait protester, mais elle obtempéra après un bref instant de flottement.

— Comme je vous l’ai dit, je me suis approchée d’elle pour voir si je pouvais faire quelque chose, mais elle était morte.

— Avez-vous regardé en haut des marches ?

Elle hocha la tête. J’attendais qu’elle développe, mais elle n’en fit rien.

— À quel moment ? Avant de vous approcher de Vera ?

— Je ne me souviens pas vraiment, dit lentement Azalea en baissant la tête.

Encore une fois, cette réponse ne me semblait pas convaincante. J’insistai.

— La porte en haut était-elle ouverte ou fermée quand vous avez regardé ?

— Fermée.

— Qui que soit cette personne, elle avait donc quitté la cage d’escalier avant que vous leviez les yeux ?

J’avais l’impression d’influencer le témoin, pour ainsi dire, mais je devais lui arracher toutes les informations que je pouvais.

— Je pense que oui.

Soudain, elle écarta sa chaise et se leva.

— Je n’ai rien de plus à vous dire, monsieur Charlie. Je dois retourner finir ma poussière.

— OK, Azalea. Allez-y.

Je n’avais aucune raison d’insister pour qu’elle reste. Franchement, j’étais déjà surpris d’avoir réussi à la faire parler aussi longtemps.

Diesel frotta encore une fois sa tête contre ma jambe. De toute évidence, il était resté trop longtemps sans attention et il me le faisait savoir. Mon esprit vagabonda tandis que je le caressais.

Malgré ce qu’Azalea m’avait dit – que la porte du haut était fermée quand elle avait regardé –, j’étais convaincu qu’elle ne me disait pas tout. Elle avait dû voir quelque chose. Mais quoi ? Ou qui ?

Peut-être avais-je simplement mal interprété son langage corporel. Étais-je trop anxieux pour accepter une solution simple à ce problème ?

La solution la plus simple, en l’occurrence, serait que Morty Cassity ait poussé Vera dans l’escalier parce qu’il était furieux qu’elle refuse de divorcer.

J’avais besoin de boire. J’avais la gorge sèche après cet interrogatoire. Je me levai, me servis un verre d’eau et le vidai d’un trait.

Ça allait mieux. Je m’appuyai contre le plan de travail et contemplai Diesel. Il s’était assis à mes pieds et avait les yeux levés vers moi comme pour me demander : « Et maintenant ? »

— Je ne sais pas trop, mon brave.

Il miaula et tendit une patte pour toucher ma jambe. Comment ne pas sourire ? Je n’étais pas certain de ce qu’il essayait de me dire, mais le fait qu’il semble toujours répondre quand je lui parlais me donnait l’impression que nous avions une conversation.

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